Un projet d'investissements prévus sur le Domaine de BAREGES / LA MONGIE, porté par le SIVU du Tourmalet et la RICT et qui s'est fixé pour objectif de remodeler la montagne afin d'agrandir la surface skiable, de 220 à 360 hectares.
Une réalisation qui s'échelonnera de 2014 à 2020 et pour un montant global de dépense chiffrée, à ce jour, à 50 270 000 euros !!!
La première phase concerne l'aménagement en 2014/2015 des pistes du secteur de l'Espade, du Tourmalet et de Coume Lounque, objet d'une enquête publique en Mairie de BAGNERES, du 28 avril au 28 mai et dont le début des travaux reste fixé à l'été prochain : "atténuer le profil du Col avec un abaissement de 11 mètres et un franchissement élargi à 20 mètres".
Un projet initié, dès 2011, par Rolland CASTELLS :
" Notre ambition, c'est de devenir la station de référence des Pyrénées. Notre potentiel est énorme mais nous avons des progrès à faire dans beaucoup de domaines. Henri MAUHOURAT - nommé Directeur Général du GRAND TOURMALET - est le meilleur pour atteindre nos ambitions ".
Et à Bernard SAN VICENTE, alors Président de la RICT, de renchérir :
" Henri MAUHOURAT est un homme de challenge. Il est venu car il a un projet excitant.... C'est un visionnaire. Il va apporter sa réflexion et sera force de propositions."
Le Directeur Général du GRAND TOURMALET dont personne ne peut, ici, contester ses qualités professionnelles, eu égard aux différents postes précédemment occupés, nous est présenté comme l'homme providentiel pour " piloter " ces lourds aménagements. .
Mais sur qui repose l'important risque financier ?
On le sait.
Les stations de ski redoutent plus des conditions météorologiques défavorables et le manque de neige que les effets de la crise économique. La neige restera toujours le facteur déterminant des activités du domaine et son meilleur outil de communication. L'évolution de l'enneigement, notamment en moyenne montagne, est déjà en baisse de 15 jours en 30 ans, selon l'Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique !!
Gagner en notoriété et gagner en nouvelle clientèle, c'est aussi prévoir une augmentation de la capacité d'accueil de la station. De nouvelles résidences? Mais osera-t'on s'attaquer à la difficile réhabilitation de l'ensemble immobilier de LA MANDIA, témoin d'un passé architectural révolu ?
A ce stade de la réflexion, il est utile de s'interroger:
De tels investissements qui, au final, pourraient impacter gravement les FINANCES des communes adhérentes de la Haute Bigorre et de la Vallée de Labatsus, déjà pour certaines compromises, sont-ils pleinement justifiés ?
Ne serait-il pas plus judicieux d'apporter une réponse mesurée aux demandes de la clientèle ski, toujours plus exigeante, par la poursuite des efforts de modernisation déjà entrepris sur la station : mettre en service des télésièges débrayables favorisant l'accès aux piste, augmentant le débit horaire et le confort d'embarquement, faciliter les descentes par de larges pistes accessibles aux débutants, s'adapter à l'arrivée massive du snowboard et autres sports de glisse prisés d'un public jeune ......... ?
Il faudra surtout veiller qu'à l'issue de chacune des phases d'investissement, " l'engagement de la phase suivante pourra être remise en cause, compte-tenu des résultats d'exploitation, de la conjoncture, de l'équilibre financier et des concours bancaires obtenus ".